Interview réalisée fin 2006, parue dans le webzine LE TEMPS DESARTICULE :



Découvert lors de l'écoute d'une compilation du label FZM, Hexazone produit un punk-rock où les textes ont une place de choix. Sensible à leur démarche, Le Temps Désarticulé a posé quelques questions aux trois membres de ce groupe toulousain formé en 2003.

- Le Temps Désarticulé : Présentation et formation du groupe.

- Hexazone :
R-NIK : à la guitare et au chant.
RAMA : à la guitare et aux choeurs.
NIKO : à la programmation de la boite à rythmes et aux choeurs.


- Le Temps Désarticulé : En quelle année et dans quel contexte avez-vous créé Hexazone ?

- Hexazone : Hexazone est né en 2003 à l’initiative de R-Nik & Rama. Nous avons été rejoint en 2004 par Squale qui a vécu l’aventure avec nous jusqu’à la fin de l'année 2005. Niko est arrivé en janvier 2006 pour assurer les machines et le chant additionnel. Notre idée de base était de mélanger le rock alternatif/punk - influences de R-Nik - au métal - influences de Rama.

- Le Temps Désarticulé : Parlez-nous un peu de votre parcours avant la création de ce groupe.

- Hexazone :
R-Nik : j’étais guitariste et chanteur du groupe alterno Armada de 1994 à 1997. Nous avons donné une quinzaine de concerts en région parisienne avec des groupes comme Assoiffés, Alerte Rouge, Happy Kolo. Puis j’ai suivi l’aventure du groupe Les Ogres De Barback jusqu’en 2003.
Rama : j’ai été guitariste dans plusieurs groupes de métal et de hardcore parfaitement inconnus. J’ai également participé à la composition du premier album d’un groupe anglais nommé Million Dead.
Niko : Hexazone est mon premier groupe.


- Le Temps Désarticulé : Quels sont les combos français et étrangers avec lesquels vous avez des affinités ?

- Hexazone : Musicalement nous nous sentons proches de groupes - ndlr : passés ou présents - comme Bérurier Noir, Tromatism, Kochise, Haine Brigade, Pekatralatak, Nocif, Crass, Conflit, entre autres. Nous apprécions cependant aussi bien la chanson française à la Brassens que le néo-métal, le rap. Nous aimons avant tout les chanteurs qui ont une démarche ou un message à faire passer. Nous avons rencontré des gens dont nous nous sentons très proche comme les Pekatralatak avec qui nous avons fait notre premier concert mais aussi Attentat Sonore, Fuck Da Tourist ou Varlin.

- Le Temps Désarticulé : Vos chansons touchent à des sujets très variés (pollutions, précarité, etc.). Pourquoi une telle palette de sujets abordés ? Et comment trouvez-vous l’inspiration ?

- Hexazone : L’inspiration, nous la trouvons dans l’actualité, dans le quotidien. Avec une analyse de notre société et une envie de dénoncer aussi bien la pollution, qui est un sujet qui nous tient particulièrement à cœur, que le consumérisme, l’exploitation de l’homme par lui-même. L’envie de dénoncer le profit à tout prix, de modestement ouvrir les consciences ou en tout cas d’amener à une réflexion différente sur les dérives de notre société. Bref il y a pas mal de chansons encore à écrire. Nous avons quelques nouveaux morceaux qui parlent des émeutes de novembre dernier, du système éducatif en France, de la dégradation de la terre et du climat, du bizness autour de la musique.

- Le Temps Désarticulé : Parlez-nous un peu de votre musique et de la boite à rythmes qui accompagne vos guitares...

- Hexazone : La boite à rythmes est un héritage de la période alternative. Nous ne sommes pas fâché avec les batteurs mais on aime le côté mécanique, le côté un peu froid des machines. Cela nous permet de gérer les samples et les différents effets qui habillent les morceaux. Et puis la boite à rythmes picole moins qu’un batteur et prend moins de place. Beaucoup de gens ne nous considèrent pas vraiment comme un groupe punk parce que l’on ne joue pas à fond tout le temps, nous essayons de faire en sorte que nos textes soient audibles.

Le son propre et les morceaux de plus de trois minutes ne nous dérangent pas. Et puis on aime bien mêler à nos morceaux des influences qui n’ont rien à voir avec le punk. Le morceau Kan ar Kann par exemple est une retouche d’un titre du groupe de rock celtique Tri Yann, Notre morceau Vincent (inédit) est inspiré d’une chanson du groupe folk Béarnais Nadau et récemment dans nos concerts nous avons repris un court passage d’une chanson du groupe de rap Sniper. Nous aimons bien surprendre les gens sur des choix un peu originaux.


- Le Temps Désarticulé : Et les influences du groupe, c'est plutôt quoi?

- Hexazone : Y'en a pleins, comme je l'expliquai tout à l'heure on vient d'univers différents : Rama écoute du Métal et du Hardcore (Rage against the machine, Deftones, System of a down...) alors que Niko et moi on a grandi avec la scène alternative française des années 80'S puis avec la scène anarko-Punk des 90'S (Tromatism, Kochise, Heyoka, P4...). Ca c'est pour nos influences directes mais on apprécie aussi la chanson (Brassens qui nous a inspiré notre dernier morceau «Les prisonniers d'opinions») la musique Folk-Rock ou traditionnelle (Tri Yann à qui l'on doit notre morceau «Kan ar Kann» ou encore le groupe Occitan NADAU. Mais aussi du rap (on reprend un passage d'une chanson du groupe Sniper sur scène). On aime bien surprendre les gens avec des références qui n'ont rien à voir avec ce qu'ils viennent écouter.

- Le Temps Désarticulé : Pourquoi avoir participé à la première compilation du label Folklore de la Zone Mondiale ?

- Hexazone : Parce que le label nous l’a proposé, que le projet nous a plu et que FZM a été le premier label - et le seul - qui nous a donné l’occasion de nous exprimer. Nous avons ainsi travaillé avec des gens qui partagent nos idées et qui respectent notre travail comme nous respectons le leur. Après, les polémiques autour des Bérus/FZM ne nous intéressent pas trop. Nous nous fonctionnons aux coups de cœur et ce projet nous semblait important.

- Le Temps Désarticulé : Après votre démo "Les chants du combat", envisagez-vous de sortir un album et si oui quand ?

- Hexazone : Tout prend toujours beaucoup de temps avec nous. Nous aimerions sortir un EP 4 titres avant d’envisager la sortie d’un véritable album peut-être pour 2007. Ou alors il s'agira d'un Split 33 T avec Varlin par exemple. On sait pas trop, l’objectif premier reste de faire des concerts. Par contre nous participons à une compilation de soutien à Filipe Bidart, un prisonnier politique Basque en attente d’une liberté conditionnelle. Le disque devrait sortir très prochainement avec un titre inédit.

- Le Temps Désarticulé : Exercez-vous d’autres activités artistiques comme les arts plastiques, le théâtre ?

- Hexazone : Des activités artistiques autres que la musique : non ! par manque de temps et certainement de talent cependant :
R-Nik : avec les potes nous essayons de monter d’autres projets musicaux comme Les Tribords De Gauche qui reprennent des chansons de marins.
Niko : j’ai monté un second groupe avec deux potes. Ça s’appelle Desaccord Barre, c’est du Kazoo-punk boite à rythme. Le but premier est de passer du bon temps entre copains et délirer. Ce groupe sera en décalage par rapport au coté sérieux d’Hexazone.
Rama : avec un de mes potes on a le projet de faire un truc vraiment bourrin. Une session sur-vitaminée d’un album de Napalm Death. Et puis je suis en train de plancher sur un projet folk. Je n’ai jamais fait de trucs tranquilles et il est peut-être temps d’essayer. Je commence à vieillir !!!


- Le Temps Désarticulé : Au-delà de la rédaction des textes d’Hexazone, écrivez-vous, publiez-vous un fanzine ?

- Hexazone : R-Nik : J’ai rédigé un fanzine de 1993 à 1995 qui s’appelait Symphonie Urbaine et j’ai tenu la feuille d’info des Ogres De Barback jusqu’à 2003. Depuis j’écris pour Hexazone.

- Le Temps Désarticulé : Vous sentez-vous proche des mouvements, syndicats et autres associations libertaires ?

- Hexazone : Pas vraiment à part l’APF - Anarko-Punk Fédération - avec qui nous nous sentons proches. L’APF milite entre autres pour une conscientisation de la scène et nous avons d’ailleurs en projet d’ouvrir une antenne ici à Toulouse. Par ailleurs, nous avons rencontré les gens des jeunesses libertaires ainsi que le Chat Noir toulousain qui sont des personnes avec lesquelles nous aimerions monter des projets. Mais, selon nous, le militantisme collectif passe après l’engagement personnel. Les valeurs et les idées auxquelles nous croyons sont d’abord à appliquer dans sa vie de tous les jours ce qui n’est pas toujours simple. Cependant à ce niveau là on s’en sort pas mal.

- Le Temps Désarticulé : Pouvez-vous nous parler un peu de la scène rock et punk-rock toulousaine ?

- Hexazone : La scène punk-Rock toulousaine existe et même si elle est assez réduite elle est active. Des assocations comme Toloose punkers ou moumoutt' prod. organisent pas mal de chose sur la ville et la région. Après, ils doivent pas trop nous aimer car nous n'avons aucun contact avec eux. Sans critiquer leur travail je (R-Nik) trouve dommage que ces structures se focalisent toujours sur les mêmes endroits et programment les mêmes groupes. Ils monopolisent un peu la scène, pour faire jouer leurs potes quoi ! C'est pas trop notre délire. Bon, cependant une compilation est en cours de réalisation avec les groupes punks et undergrounds de Toulouse, à l'initiative de Tolooze Punkers et du label Panx, nous devrions normalement y participer. Mais cela va dépendre de la manière dont ils gèrent ce projet quant à la distribution, le prix, notamment.

- Le Temps Désarticulé : Connaissez-vous d'autres groupes proches du votre localement ?

- Hexazone : Comme je te disai on ne connait pas grand monde sur Toulouse. Je pourrai néanmoins te citer les groupes Brassen's not dead, Opennightmare ou Dahugarou mais je ne crois pas que nous concevions tout à fait la musique de la même manière. Par contre, nous nous sentirions beaucoup plus proche d'un groupe comme Medef Inna Babylon qui vient de sortir son second album dont je recommande l'écoute à tout le monde.

- Le Temps Désarticulé : Votre démo est téléchargeable gratuitement sur votre site. La gratuité est-elle une alternative au monde de l’argent dans lequel nous baignons ?

- Hexazone : Bah. c’est la meilleure alternative et Internet permet désormais de diffuser des morceaux gratuitement donc on aurait tort de s’en priver. Nous aurions eu du mal à vendre quoi que se soit tout simplement parce qu’à nos yeux cette démo ne valait rien. On ne pourra pas toujours proposer nos disques de manière gratuite mais la juste valeur des choses est primordial que ce soit pour les albums ou le prix des concerts. Nous refusons de nous faire de l’argent sur le dos des gens qui nous écoutent. Nous ne faisons pas du bizness. Sinon nous chanterions autre chose.

- Le Temps Désarticulé : Concernant vos futurs concerts, quelles dates nos lecteurs peuvent retenir ?

- Hexazone : Pour nos prochaines dates, nous jouons normalement le 2 décembre à Perpignan avec Willis Drummond, Varlin, Ethnopaire et la veille ou le lendemain sur Toulouse. Une date est en préparation pour le mois de novembre à l'occasion de la sortie de la compilation en soutien à Filipe Bidart. Deux concerts s'organisent aussi vers les Deux Sèvres d'ici la fin de l'année. A suivre sur notre site Internet.

- Le Temps Désarticulé : Si vous souhaitez ajouter une ou plusieurs informations, à vous de jouer ?

- Hexazone : Oui, on voudrait rappeler la prochaine sortie de la compilation en soutien à Filipe Bidart avec de nombreux groupes dont Hexa, Varlin, Nocif entre autres et normalement un beau livret. Nous pensons à lui et aux autres prisonniers. Nous voudrions aussi mettre en garde contre les gens qui se font une mission d’appeler aux urnes pour les élections de 2007 et redire que voter est un droit et non un devoir. Nous remercions les gens qui nous soutiennent. Et merci au Temps Désarticulé de nous avoir donné la parole. A bientôt ! Hexazone.




LE TEMPS DESARTICULE :

http://ltdfanzine.oldiblog.com/

(un grand merci à Jef, toutes nos excuses pour le retard...)




Interview réalisée début 2007, parue dans le fanzine SUR LA ZONE :



- Sur La Zone : On connait hexazone depuis fin 2003, mais ca fait combien de temps que l'idée du groupe germe dans vos esprit?

- Hexazone : En fait, Hexazone est la rencontre de deux personnes au départ (R-Nik & Rama) une rencontre humaine avant de décider d'en faire en 2003 une rencontre musicale entre nos univers respectifs. Rama a pas mal joué dans des groupes de Métal / Hardcore et moi dans des groupes Punk et Anarko-Punk... En confrontant un peu nos expériences on a voulu mélanger nos deux styles... L'idée au départ était aussi de faire un groupe avec un discours politique ou militant C'est comme ça qu'est né Hexazone.

- Sur La Zone : L'arrivée de squale dans le groupe a t'il changer beaucoup de chose?

- Hexazone : Oui bien sûr ! Au moment d'envisager la scène on s'est rendu compte qu'il fallait une troisième personne pour gérer la boite à rythme. On a proposé à Squale d'occuper cette fonction mais il a fait plus que ça puisqu'il nous soutenait également aux choeurs... Il est resté avec nous jusqu'à la fin de l'année 2005 avant de décider d'arrêter faute de temps.

- Sur La Zone : Votre premier concert était au cotés des P4, c'est quand même une grosse pression. Comment l'avez vous vécu?

- Hexazone : Bien ! D'autant que c'est nous qui nous sommes incrusté à leur concert, on était pas prévu au départ. On connaissait le travail des PEKATRE ainsi que leur réputation et c'est justement ce qui nous a motivé à faire ce premier concert à leur cotés. On voulait s'inscrire dès le départ dans le coté anarko-punk de la scène et ça a d'ailleurs pas mal fonctionner sans compter que ce sont des gens adorables avec qui nous sommes très proche.

- Sur La Zone : L'année 2006 a été pleine de changement pour le groupe, pensez vous qu'ils vous ont été utile pour évoluez ?

- Hexazone : L'année 2006 a été une dure année pour nous, on a perdu beaucoup de temps à réenregistrer notre démo «Les chants du combat» on a eu des concerts d'annulés, notre site a été piraté et puis notre PC a rendu l'âme ce qui nous a fait perdre toutes nos donnés, textes et rythmes programmés. Notre motivation en a pris un coup parce qu'il faut tout refaire à Zéro. Le seul point positif est l'arrivée de Niko en début d'année qui a énormément apporté à notre présentation scénique. On a un peu du mal a relancer la machine mais on a des nouveaux morceaux et des idées pour la suite...

- Sur La Zone : Il y'a un thème très récurent chez vous, c'est la nature et l'écologie, vous vous sentez proche de cette lutte ?

- Hexazone : Oui, complètement ! La préservation de la nature et les animaux est l'une de nos lutte principale et à travers ces sujets nous parlons bien sûr des dérives de notre civilisation. Quand on parle de l'Erika par exemple c'est pour faire prendre conscience de l'ampleur des dégâts mais également pour dénoncer les intérêts des industriels... Si L'homme n'a pas de respect envers la terre ou les animaux c'est sans comprendre qu'il n'a plus de respect avec lui-même. On est en train de scier la branche sur laquelle on est assis ! Y'a une notion d'urgence dans ce sujet particulièrement.

- Sur La Zone : Il y'a aussi la cause de l'euthanasie, très peu de groupe en parle, pourquoi avoir fait le choix de défendre cette cause ?

- Hexazone : Parce qu’elle nous semble juste ! C'est encore un sujet tabou pour beaucoup de gens mais c'est un vrai problème de société et donc on en parle avec d'ailleurs deux visions différentes puisque l'on a deux chansons qui traitent ce sujet : TRISTE VIE qui est sur notre première démo raconte plus le côté absurde de certaines lois interdisant aux gens de décider de leur propre mort et VINCENT, qui sera peut-être sur la prochaine démo, traite le sujet de manière plus introverti et personnel, raconte un parcours brisé en plein élan, des rêves inachevés...

- Sur La Zone : Et les influences du groupe, c'est plutôt quoi?

- Hexazone : Y'en a pleins, comme je l'expliquai tout à l'heure on vient d'univers différents : Rama écoute du Métal et du Hardcore (Rage against the machine, Deftones, System of a down...) alors que Niko et moi on a grandi avec la scène alternative française des années 80'S puis avec la scène anarko-Punk des 90'S (Tromatism, Kochise, Heyoka, P4...). Ca c'est pour nos influences directes mais on apprécie aussi la chanson (Brassens qui nous a inspiré notre dernier morceau «Les prisonniers d'opinions») la musique Folk-Rock ou traditionnelle (Tri Yann à qui l'on doit notre morceau «Kan ar Kann» ou encore le groupe Occitan NADAU. Mais aussi du rap (on reprend un passage d'une chanson du groupe Sniper sur scène). On aime bien surprendre les gens avec des références qui n'ont rien à voir avec ce qu'ils viennent écouter.

- Sur La Zone : Et sinon, à Toulouse, comment se porte la scène ?

- Hexazone : Bah on sait pas, elle s’intéresse pas trop à nous et c’est réciproque. En fait on reproche un peu aux gens d’ici d’investir toujours les mêmes endroits avec les mêmes groupes et ça nous intéresse pas. Les démarches de certains ne sont pas trop dans nos manières de faire. Tout ce que je sais c’est qu’une compil produite par le label PANX est en préparation regroupant la scène underground toulousaine et que nous serions, à priori, dessus. Je ne pense pas qu’on ai très bonne réputation sur Toulouse et c’est pas bien grave… On a longtemps voulu faire des choses, organiser des concerts de soutien par exemple et on s’est souvent heurter à la frilosité des salles ou des groupes parce qu’on était pas potes avec untel ou untel… Maintenant on va jouer là ou on nous réclame et c’est souvent loin de Toulouse. Dommage !

- Sur La Zone : Et pour finir, on remarque que chez Hexazone la musique est synonyme de politique, ça changera un jour ?

- Hexazone : Non ! On a d’autres envies musicales mais on les exprime dans d’autres projet qu’ Hexazone. Rama participe de près au travail d’un groupe alcooclo-déjanté : LES BERCEUSES DESTRUKTRICES ; Niko a monté un groupe de Kazoo-Punk [nd niko : "arnaquo-punk"!] nommé DESACCORD BARRE. Et moi je suis en train de travailler un spectacle exclusivement dédié à BRASSENS.




SUR LA ZONE :

Disponible en envoyant un mail à l'adresse suivante :

surlazone@no-log.org



Seine Urbaine n°2

Interview réalisée le 23 décembre 2004, parue dans le n° 2 du fanzine SEINE URBAINE :



- Seine Urbaine : Alors, peux-tu nous presenter en quelques lignes les membres du groupe et votre rencontre ?

- Hexazone : alors, Hexazone est né fin 2003 à l'initiative de RAMA et de R-Nik. on s'est rencontré il y a quelques temps dans le cadre de nos activités musicales réspectives.

Et le Squale est un ami d'enfance de RAMA qui nous a rejoint récemment pour assurer la gestion des machines sur scène et pour le chant... Le duo est donc devenu trio depuis peu.

- Seine Urbaine : Ok ok, actuellement qui fait quoi ?

- Hexazone : R-NIK joue de la guitare et chante... RAMA s'occupe de la 2eme guitare et des hurlements... le Squale gère les machines et chante.

- Seine Urbaine : Ok allons y tout le monde au chant.

- Hexazone : yes !!!

RAMA: Enfin ils chantent mieux que moi...

- Seine Urbaine : Tu disais que vous vous êtes rencontrés au cours de vos activités musicales R-Nik et toi, quelles étaient-elles ?

- Hexazone : On jouait tous dans des formations differentes... Très variées (du punk au metal et aussi la chanson) mais tout ça c'est le passé et nous on regarde devant.

- Seine Urbaine : En avant !!! Quelles sont vos influences musicales ?

- Hexazone : Elles varient selon chacun : R-Nik ça serait alterno français (Béru/Tromatism/Kochise...), RAMA métal hardcore (RATM/Sepultura/Nostromo), et le Squale ça serait plus indé (radiohead/Muse/Pearl Jam), mais on est tous fans de chansons a texte avec un message (Brassens/Renaud).

- Seine Urbaine : Tout ça est très varié...

- Hexazone : Oui en effet.

- Seine Urbaine : Comme vous êtes à Toulouse , vous pensez quoi des groupes comme Bolchoi ?

- Hexazone : Pour ma part (R-Nik), je trouve qu'ils ont de très bonnes productions mais sans vouloir dire du mal de leur travail, je trouve ça un peu trop Oï à mon goût ! Ca n'engage que moi et pas mes collègues qui ne connaissent pas suffisamment le groupe.

- Seine Urbaine : Ceci nous amène à une constatation évidente, musique et politique, même combat ?

- Hexazone : La musique n'est pas un combat pour nous, contrairement à la politique, c'est juste un moyen de véhiculer nos idées de manière créative... La musique sans message (politique ou autre) ne sert pas à grand chose à notre avis... nous attachons beaucoup d'importance aux textes en espérant pouvoir diffuser notre point de vue... On fait partie de la société et on veut que notre avis soit entendu.

- Seine Urbaine : Nous sommes trés engagés , même voire trés radical sur certaines idées... Je suis pour ma part (dyo) du même avis que vous... et je tiens a dire que vous passez un bon message a mes yeux dans vos textes.

- Hexazone : merci ! On a pas non plus la prétention d'avoir toujours raison ou d'être a l'initiative des messages que l'on propose... D'autres ont chanté avant nous des choses qui nous tiennent à coeur maintenant.

- Seine Urbaine : Ah oui, et bien qu’est-ce que vous pensez de la situation actuelle des jeunes face aux idées des textes comme les votres ? ( dans le général ).

- Hexazone : ... Le probleme justement c'est que les jeunes n'ont plus d'avis sur rien (politique/média/mode...). On se laisse trop dicter nos goûts par les médias (TF1/Star'ac...). On veut justement et modestement apporter une alternative et faire réagir des gens sur des problemes qui les concernent... Nous avons tous un avis sur la situation politique et meme culturelle mais personne n'affirme plus son opinion. Même les groupes de rap qui avaient repris le flambeau des alternos n'ont aujourd'hui plus de messages pertinents. C'est devenu des produits juste bon à faire du fric...

- Seine Urbaine : Oui comme le rock, être anarchiste et compagnie qui sont devenus une mode.

- Hexazone : Et les jeunes prennent ça pour argent comptant... pourquoi ? Le futur viendra de la jeunesse, si elle n'a plus d'idées il n'y a plus d'espoir... pour répondre a ton dernier post : la mode punk est reprise à tout va et les "rebelles" sont à la mode pour faire du fric.

- Seine Urbaine : Tout à fait d'accord... pour votre démo... vous comptez la publier ou pas ?

- Hexazone : Non ! La démo etait aussi un moyen de faire un pied de nez à l'industrie du disque (notament contre le téléchargement)... Nous avons largement diffusé sur le net notre démo et c'etait le but... Un petit groupe peut se faire entendre sans tomber dans le système... Et nous continuerons au maximum ce genre d'initiative gratuite !!! L'industrie du disque n'a pas le monopole de la créativité... Par contre elle avait avant internet le monopole de la diffusion... Aujourd'hui ce n'est plus le cas et c'est tant mieux... Le débat sur le téléchargement est uniquement un problème de profit pour ces gens là... Attend on lis ta question...

- Seine Urbaine : Mais la sortir sur un petit label indépendant à un prix couvrant uniquement la production pourrait permettre de toucher plus de monde (notament les personnes n'ayant pas de connexion Internet), sans pour autant profiter de la musique comme vecteur de richesse.

- Hexazone : Nous n'avons pas démarché les labels... Un disque coûte de l'argent et pour rembourser l'investissement, il faut alors réfléchir en terme de marges de quantités etc... Pour l'instant ce n'est pas notre objectif... Cela dit, c'est vrai que toucher uniquement les gens qui ont une connexion c'est un peu élitiste, et ca nous pose problème... Le but étant aussi que les gens prennent le relais de la diffusion tout seul par leurs propres moyens... C'est pour ca qu'on a mis sur le site la pochette à télécharger et imprimer soi-même... Pour les labels nous ne sommes pas contre ! Ca viendra peut-être avec le temps ! C'est pas notre objectif 1er.

- Seine Urbaine : D’ac… ah oui et pourquoi "Hexazone" ?

- Hexazone : Bonne question : déja, un hommage certain à la chanson de Renaud. Et la France est devenue une zone pour ceux que les politiques appellent péjorativement "La France d'en bas". Donc la contraction des deux…

- Seine Urbaine : En dehors d'Hexazone vous faites quoi ? Si ce n'est pas trop indiscret.

- Hexazone : Non c'est pas indiscret ! Nous travaillons tous, la musique n'est pas notre métier et ne le sera pas ! Sinon nous nous occupons d'associations dont C DANS L'ART, qui propose l'organisation de concerts et l'aide aux groupes et artistes amateurs dans un esprit de partage, et de manière populaire dans le bon sens du terme (le seul sens d'ailleurs).

- Seine Urbaine : Ok c'est sympa... donc vous êtes majeur et tout...ok ok

- Hexazone : oui largement majeurs, la moyenne d'âge du groupe doit être de 28 ans... tatoués et vaccinés ! Sauf le Squale qui est plus proche de la bête que de l'humain.

- Seine Urbaine : Roooh bah c'est gentil pour lui tout ça... Dernière question et l'interrogatoire sera fini : avez vous des projets dans le futur ?

- Hexazone : Oui ! Nous préparons actuellement nos "Interventions publiques", concerts festifs et militants... Nous aimerions bien réaliser un album (DIY) mais propre... Sinon continuer nos activités de compositions, de partage sur le net et ailleurs peut-être ! Et vivre tout simplement...

(avec un autre président)...

- Seine Urbaine : Pas de président si possible.

- Hexazone : Encore mieux... et plus de lois aussi...




SEINE URBAINE :

Dispo contre l’équivalent d’1 euro (timbre, badges, zine, pièces…) + 1 timbre de 0,58 pour les frais de port à l’adresse suivante :

NIKO PUNKAHONTAS
Le Canada
Chemin de la source Saint-Laurent
27500 Tourville S/ Pont Audemer

e-mail : seine_urbaine@hotmail.com



Vendetta n°10

Chronique paru dans le N°10 du Fanzine VENDETTA :



« Démo pour ce nouveau groupe toulousain. 4 titres de punk guitare/boîte à rythme dans la plus pure tradition alternativobéru ! Beaucoup renâcleront mais, comme on dit toujours, force est de constater qu’il n’y a pas tant de groupes dans ce style et que c’est pas moins original qu’un énième Discharge ou 4Skins ! en plus le son est nickel et la zique bien incisive. Les morceaux m’ont vraiment accroché, bref une très bonne surprise, c’est jeune, c’est frais ! En plus on comprend très bien tout ce que dit le chanteur, d’autant qu’il a des choses à dire ! par contre pas de livret, pas de paroles carton rouge ! juste une lettre promo qui dit que les bérus les ont encouragés, bon, je sais pas si actuellement c’est la meilleure référence pour essayer d’être crédible ! Une chanson contre les élections, c’est cool ! En fait sur leur site, y’a deux morceaux de plus à télécharger et un livret à imprimer ! Pourquoi que je l’ai pas eu ? Mmhh un texte sur les élections avec malheureusement une conclusion un peu tiède (on s’en fout d’avoir plus de candidats aux élections on veut pas de président du tout ! ). Donc départ sympathique, à voir comment ça va évoluer. »

Droit de réponse Hexa (et oui ! pourquoi pas) : Désolé pour la pochette à imprimer soi-même que vous n’avez pas eu… Imprimez-la vous-même !!! Quant à savoir si Béru est une référence, oui pour nous s’en est une ! et la crédibilité bah… ça dépend vis-à-vis de quoi. Merci tout de même pour cette chronique dans l’ensemble assez positive, merci pour le cerkon avec les Pékatre… A bientôt ! HEXA.




VENDETTA :

Dispo pour 3 euros, 2 de la main à la main ou échanges à l’adresse suivante :

VENDETTA
9 rue des Champs-elysées
31000 TOULOUSE

http://vendetta.propagande.org



Zone#1

Extraits de chroniques à propos la compilation "ZonE#1" (FZM) :



http://www.w-fenec.org

« Et pour le franc-parler, vous pourrez aussi vous régaler avec le métal à crêtes d'Hexazone. Les toulousains signent "La France d'en bas" et "Kan ar kann", inspirée de Try Yann, deux titres pleins de punch et de causticité. »


Le Monde Libertaire #1412 (Octobre 2005)

« Au programme, les jeunes et moins jeunes du punk francophone, et d'excellentes surprises comme Hexazone (énaurme punk furieux boîtearythmé), Cellule X (aussi à l'aise dans le hip-hop que dans une techno diaboliquement orwellienne), Calavera (rap sans concession), Raïa (punk délicieusement inclassable), ou encore Zygomatik Zone (techno punk celtisant réjouissant). »


http://www.musicalite.net (Olivier Minot)

« Et ça attaque très fort avec Hexazone, qui nous propose une sorte de néo Béru à travers un mélange de beats techno et de riffs crades. Dessus se rajoute un chant gueulé, et des textes de Breton indépendantiste (le groupe vient pourtant de Toulouse !). »


Punkrawk #22

« Hexazone (Toulouse, www.hexazone.org) parle de "La France d'en bas" en connaissance de cause. » (???)



http://hexazone.free.fr - Tous droits non réservés. Propagation encouragée.